Parmi les éléments relatifs au Père Gaschon découverts en 2018, figure le testament holographe du Bon Père.
Ce testament est un document très court, par lequel Jean-François Gaschon, « cy-devant prêtre missionnaire », désigne la personne qu’il a retenue pour être son légataire : l’abbé Joseph Comte, desservant de Beurrières.
Le document a été déposé chez Maître Claude Maignet, fils du célèbre Conventionnel et alors l’un des trois notaires d’Ambert. Le testament a été ouvert et enregistré le 7 décembre 1815 à la suite au décès du Père, et la succession a été réglée le 5 mars 1816, pour un montant de 120 Francs. À titre de comparaison, la pension annuelle que lui versait l’État au titre de prêtre âgé était de 228 F par an, son loyer à l’hospice de 48 F.
Ce testament ne comporte pas d’information particulière ; mais il exprime le soin – le scrupule même – qu’avait le Père Gaschon de tout mettre en ordre, après le grand désordre de la Révolution et… avant d’aller rencontrer le Divin Maître de toutes choses.
Dom Samson indique que le testament est à mettre en lien avec la donation, faite en 1809 par le Père Gaschon, d’une somme importante : 4.600 F, qu’il avait sauvés lors de l’expulsion des missionnaires de Banelle en 1792. Il destinait cette somme au Grand Séminaire, afin d’aider à la formation des futurs prêtres : après la grande tourmente, le Père Gaschon souhaitait contribuer selon ses moyens à faire renaître l’espérance ; c’est ce que l’on peut lire au travers de ces documents émouvants.