En visite à Billom, au collège où étudia François Gaschon
Depuis longtemps les amis du Père Gaschon espéraient pouvoir entrer au collège de Billom !
Ce collège jésuite pensé dès 1545 à l’époque du Concile de Trente a été mis en œuvre à partir de 1556 par l’évêque de Clermont, Guillaume DUPRAT, grâce à l’appui de la Compagnie de Jésus qui souhaitait promouvoir l’accès à la culture pour le plus grand nombre.
Il s’inscrit dans les hauts lieux mémoriels concernant François Gaschon, puisqu’il y a été élève de 1745 à 1749, dans la vivante mémoire de Jean-François Régis, Père jésuite qui y avait enseigné dans les années 1620 et qui venait d’être canonisé en 1737.
Au gré des événements, des régimes et des lois, notamment celles qui condamnèrent les jésuites à l’exil, le collège a connu de multiples affectations, avant de devenir dans ces dernières années un vaste et sinistre squat !
La mobilisation de la commune de Billom, de Billom Communauté, du collectif Rural Combo, en charge d’une mission de remise en usage des bâtiments, et le coup de projecteur donné par la Mission du Patrimoine de Stéphane Bern ont permis d’ouvrir les portes pour une belle visite d’automne.
Passé le premier moment de stupeur devant tant de dégradations, la guide-conférencière a ouvert un grand tour passionnant qui a permis de relire la riche histoire patrimoniale de cet emblématique bâtiment.
S’il ne reste pas de traces du passage de François Gaschon dans ses jeunes années d’élève, chacun a pu imaginer la douce musique des leçons données et récitées, comme celle des offices célébrés dans la grande Chapelle.
Et comme en bouquet final, nous avons pu longuement contempler et tenter de décrypter, à partir d’une copie de grande qualité, le célèbre tableau du « Typus Religionis »; tableau que François Gaschon a eu devant les yeux durant ses années de collège.
Dom Bruno Samson, qui a présenté ce tableau dans son ouvrage, s’est montré commentateur averti pour expliciter les symboles, personnages et cartouches (en latin) que comportent cette immense peinture allégorique.
L’association de Billom porte actuellement les projets de remise en usage des bâtiments, en s’inscrivant dans la mouvance de « l’urbanisme transitoire » .
Ne pourrait-elle pas nous inspirer et inspirer les personnes en charge du devenir de l’ancien Hôpital-Hospice d’Ambert ? La configuration du bâti autour d’un patio central, la période de construction, l’ouverture à un large public – jeunes élèves à Billom, malades et personnes âgées à Ambert, la proximité du centre-ville … ne proposent-elles des pistes de rénovation un peu identiques ?